La conduite d’un bateau est conditionnée par l’obtention d’un permis. Si vous rêvez d’être au contrôle d’une embarcation lors de vos prochaines sorties en mer, vous devez vous assurer d’être titulaire d’un permis approprié. En effet, il existe différents types de permis bateau. Le choix de ce sésame doit dépendre non seulement du type d’embarcation dont vous désirez faire usage, mais aussi de l’utilisation que vous prévoyez d’en faire. Par ailleurs, il faut aussi tenir compte de votre profil, notamment de votre âge. Le permis fluvial et plaisance font partie des plus répandus, puisqu’ils répondent à la plupart des attentes. Cependant, il convient de faire la différence entre ces deux formes de permis.

Les particularités des deux permis bateau

Pour conduire un bateau en France, vous devez disposer d’un permis. Nous distinguons néanmoins plusieurs types de permis bateau qui possèdent des particularités propres.

Le permis fluvial

Le permis fluvial vous permet de piloter un certain nombre d’embarcations, en particulier des bateaux de plaisance. Aussi appelé permis de plaisance eaux intérieures, ce type de permis vous offre la possibilité de naviguer sur une rivière, un lac ou alors dans les canaux intérieurs.

Ce type de permis vous permet aussi de prendre le contrôle de tout bateau possédant une puissance de moteur supérieure à 6 CV, soit 4,5 kilowatts. Toutefois, il existe aujourd’hui de petites embarcations dont la conduite ne nécessite pas d’avoir un permis. Ces engins peuvent être pilotés en eau intérieure, même si le conducteur ne dispose pas d’un permis fluvial.

Notons que le permis fluvial n’est valable que pour les bateaux caractérisés par une longueur maximale de 20 mètres. Si votre embarcation est plus longue, vous devez envisager une extension de permis fluvial. Si vous souhaitez obtenir un permis bateau fluvial, inscrivez-vous à l’examen du Code bateau en vous adressant à un centre agréé.

Le permis côtier

Le permis côtier représente aussi un permis de plaisance. Cependant, il vous permet de naviguer en mer à bord d’un bateau de plaisance. Avec un tel permis, il vous sera possible de piloter votre bateau aussi bien de jour que de nuit. Comme le permis fluvial, ce permis vous autorise à prendre le contrôle des embarcations dont le moteur affiche une puissance excédant 6 CV.

Comme son nom l’indique, avec un permis côtier, vous ne pouvez naviguer que le long des côtes en respectant une distance d’éloignement de 6 milles, soit 11 km. Cette distance est évaluée par rapport à un abri, c’est-à-dire un lieu d’accostage de sécurité. Si vous prévoyez d’aller au-delà de cette limite, vous devez impérativement envisager d’avoir une extension de permis côtier, autrement dit un permis hauturier.

Par ailleurs, cette forme de permis de plaisance permet à son titulaire de naviguer non seulement le long des côtes, mais également dans les plans d’eau fermés et les lacs. Pour ce qui est de la taille de l’embarcation, le permis de plaisance côtier vous permet de conduire les bateaux possédant une taille supérieure à 5,5 mètres. Pour finir, cette version de permis de plaisance est nécessaire pour piloter un jet-ski caractérisé par une motorisation excédant 50 CV.

Les différences entre les deux permis

Vous l’aurez compris, le permis fluvial est un permis de plaisance. Cependant, il existe différents types de permis de plaisance, notamment le permis de plaisance eaux intérieures (permis fluvial) et le permis de plaisance maritime qui représente le permis côtier. Avant de choisir l’un ou l’autre, vous devez prendre en compte le type de bateau que vous avez ou que vous désirez louer. Si vous avez un petit bateau, il ne sera évidemment pas nécessaire de disposer d’un permis.

En revanche, si vous avez une embarcation à moteur avec une puissance de plus de 6 CV, notez que la détention d’un permis bateau devient obligatoire. Par contre, le type de permis de plaisance à choisir va dépendre non seulement de la taille de votre bateau, mais aussi du lieu où vous prévoyez de l’utiliser (sur la mer ou dans les eaux intérieures). Si le bateau fait plus de 5,5 mètres, optez pour un permis côtier. Dans le cas contraire, un permis fluvial sera suffisant. Et si vous rêvez d’aller loin, une extension sera nécessaire au risque de vous exposer à des sanctions.

Pour ce qui est de l’âge, il faut avoir au minimum 16 ans pour être titulaire d’un permis de plaisance maritime (permis côtier) ou d’un permis de plaisance eaux intérieures. Cependant, si vous souhaitez avoir une extension du permis fluvial, vous devez avoir au minimum 18 ans.

Le déroulement des épreuves

Quel que soit le permis que vous désirez obtenir, vous devrez passer un examen qui se divise en deux parties : l’examen théorique et la phase pratique. Toutefois, les titulaires d’un permis côtier qui souhaitent ensuite avoir un permis fluvial ne seront pas soumis à un test pratique. Pour le permis fluvial, l’épreuve théorique se présente sous forme de QCM (questions à choix multiples) portant sur des connaissances en matière de navigation fluviale. C’est-à-dire les règles de sécurité, le balisage des eaux intérieures, l’usage de la VHF, etc. Pour réussir, le nombre d’erreurs commises ne doit pas excéder 5.

En ce qui concerne l’épreuve pratique, elle dure environ 3 h 30. Elle doit être validée par un établissement agréé. C’est pourquoi il est essentiel de bien choisir son formateur. Durant la phase pratique, l’évaluation du candidat se fait sur la base de sa capacité à manœuvrer un bateau pour passer les écluses, à appareiller et à accoster. Pour ce qui est du prix, il peut varier d’un établissement à un autre, mais dans tous les cas, il se compose du tarif de la formation et des frais de timbres.

Pour le permis côtier, le déroulement de l’examen est similaire, mais les questions abordées lors de l’épreuve théorique sont quelque peu différentes. Le test pratique, quant à lui, aborde les règles de sécurité, la connaissance du balisage maritime, du virage, d’accostage, des systèmes de communication, etc. Pour résumer, il existe plusieurs types de permis bateau et avant de faire ce choix, vous devez bien réfléchir. Nous vous conseillons aussi de vous assurer de l’expertise de votre formateur.