Depuis 2018 et la volonté des pouvoirs publics d’améliorer la qualité de l’air, les points de contrôle et la vigilance ont été accrus et durcis dans le cadre du passage du contrôle technique automobile, notamment en ce qui concerne les fameux tests de pollution.

Ainsi, pour les usagers, il est de plus en plus fréquent d’essuyer un refus au contrôle technique. Mais alors, comment faire pour réussir la contre-visite et quelles sont les solutions pour diminuer la pollution du véhicule ?

Contrôle technique automobile plus strict : les tests antipollution

Après le durcissement des conditions de passage du contrôle technique en 2018, avec la création des défaillances critiques, puis l’adaptation de défaillances mineures en défaillances majeures, le clou a été enfoncé depuis avec la mise en place du contrôle antipollution. Celui-ci concerne aussi bien les véhicules diesel que les moteurs essence.

Comment faire pour réduire la pollution du véhicule pour le contrôle technique ?

Tout d’abord, il est bon de savoir que la pollution émise par une voiture s’explique, et peut être prévenue.

Pourquoi un véhicule pollue-t-il ?

Les raisons de la pollution émise par une voiture sont simples :

• L’âge du véhicule (plus il est ancien, plus il pollue)
• Un mauvais entretien (ne pas « zapper » de révisions du véhicule, surtout sur le long terme)
• Pour les moteurs diesel, un filtre à particules encrassé ou défectueux
• Pièce défectueuse sur la ligne d’échappement (catalyseur, vanne EGR, turbo…)
• Mauvais mélange « air/carburant » (sonde, filtre à air, injecteur…)

Les solutions pour passer le test antipollution du contrôle technique

Si un diagnostic pré contrôle technique effectué par un garagiste permet parfois d’aborder le contrôle technique plus sereinement, il existe cependant des solutions afin de diminuer la pollution émise par une voiture pour réussir le test antipollution.

En cas de contrôle technique refusé pour pollution, voici donc quelques astuces pour nettoyer le moteur et ainsi réduire la pollution de ce dernier :

• Faire les niveaux (huile, liquide de refroidissement)
• Nettoyer certains organes (turbo, vanne EGR, filtre à particules) en utilisant un additif dans le carburant
• Nettoyer les injecteurs avec un nettoyant dédié

L’entretien du véhicule est primordial pour prévenir et limiter la pollution. Toutefois, en cas de véhicule fortement encrassé, un simple décalaminage peut parfois suffire à passer la contre-visite avec succès : on élimine la crasse, notamment la suie (la calamine), grâce à un procédé de nettoyage à base d’hydrogène.

Test antipollution du contrôle technique : comment ça marche ?

Le but du contrôle antipollution est de mesurer le coefficient d’absorption (épaisseur des fumées d’échappement), à l’aide d’un opacimètre. On évalue le taux de particules fines et d’oxydes d’azote qui sortent du pot d’échappement.

Ce test d’opacité cible particulièrement les moteurs diesel, ces derniers rejetant 3 fois plus d’oxydes d’azote que les moteurs essence. Depuis 2019, le test antipollution vise à vérifier que l’opacité des fumées rejetées en accélération libre par le véhicule ne dépasse pas les valeurs d’homologations prévues par le constructeur, comme suit :

• Le contrôleur procède à 7 accélérations franches sur moteur chaud
• Cette opération est réalisée et mesurée 3 fois

Dès lors, pour passer le test antipollution du contrôle technique avec succès, il faut remplir les 2 conditions suivantes :

1. Le coefficient d’absorption doit correspondre à la norme européenne (basée sur les valeurs d’homologations du constructeur)
2. Le taux de variation entre les 3 mesures ne doit pas dépasser 0,5

Avant de passer une contre-visite, il convient de remédier aux défauts liés à la pollution, ainsi qu’à toutes les défaillances constatées par le contrôleur lors du contrôle technique.